Sur les Flux de Heidi.news

Garder espoir pour le climat, avec Valentine Python. A chaque semaine ses mauvaises nouvelles sur le front du climat. Comment garder confiance en notre capacité à enfin infléchir la donne? Une question au centre d’une série d’entretiens menés par Heidi.news. Aujourd’hui, nous posons la question à Valentine Python, climatologue et écologue, entrée en politique en 2018 et désormais élue au Conseil nationale sous la bannière verte.

Le quotidien d’un médecin urgentiste valaisan en Antarctique. Le médecin valaisan Jacques Richon organise le suivi médical de la base polaire belge Princess Elizabeth Antarctica (PEA) depuis son ouverture en 2009. Il vient à peine d’arriver dans la base polaire et sa première urgence consiste à installer la nouveauté de cette année: une salle d’opération. Heidi.news l’a rencontré la semaine passée avant son départ, au Cap (Afrique du Sud). Entretien.

Des technologies pour réinventer le musée. Les musées ont des cartes à jouer en matière d’innovation numérique. Au salon Museum Connections, qui se tient actuellement à Paris, une centaine de start-up proposent des services innovants aux musées et aux institutions culturelles. Après d’autres secteurs, c’est au tour de la culture de devenir champ d’expérimentation pour les nouvelles technologies.

Les prédictions du microbiome face à celle du génome. Les microbes que nous hébergeons sont peut-être plus informatifs sur notre état de santé que notre propre patrimoine génétique. C’est l’idée développée par des chercheurs en génétique de la Harvard Medical School. Les auteurs sont arrivés à cette conclusion en comparant les informations contenues dans le génome humain et dans le microbiome sur le risque de développer 13 maladies, telles que l’asthme et le diabète.

Politique des migrations. Le politologue Dominik Hangartner reçoit le prix Latsis ce jeudi 16 janvier à Berne. Le spécialiste des politiques migratoires âgé de 38 ans, professeur à l’ETH Zurich et à la London School of Economics, codirige l’Immigration Policy Lab de l’école polytechnique zurichoise. Souvent très remarqués, ses recherches portent sur les conséquences de la naturalisation sur l’intégration des immigrants, les discriminations à l’embauche, les mouvements migratoires en Grèce ou encore la répartition des requérants d’asile entre les cantons. Entretien.

Le climat, préoccupation du WEF. Le climat s’est frayé un chemin parmi les cinq principales préoccupations du rapport annuel du World Economic Forum (WEF) de Davos consacré aux risques mondiaux. Une première.

Coup de projecteur

Yuko Ulrich (DR), Sophiw Swaton (Felix Imhof © UNIL), Philippe Eckert (DR)

Yuko Ulrich est chercheuse au Département d’Ecologie et d’Evolution, et vient d’obtenir un «ERC Starting Grant». Cette subvention du Conseil Européen de la Recherche est destinée aux jeunes chercheurs pour les aider à monter une équipe. Pour Yuko Ulrich, celle-ci devrait la soutenir dans ses recherches sur la diffusion des infections dans les colonies de fourmis. Elle cherche à comprendre comment la structure du groupe influence la propagation et la résistance aux maladies, en prenant pour modèle une curieuse espère de fourmis sans reine.

Sophie Swaton est maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des géosciences et de l’environnement, et cherche à combiner lutte contre les inégalités et action contre la crise écologique. Elle défend l’idée d’un «revenu de transition écologique», qui consiste à aider financièrement celles et ceux dont l’activité a un impact écologique et social. Le concept est expérimenté dans plusieurs villes de France, et Sophie Swaton continue de le développer dans un livre qui vient de paraître aux PUF, «Revenu de transition écologique : mode d’emploi».

Philippe Eckert est depuis le début de l’année le nouveau directeur général du CHUV. Professeur associé la Faculté de Biologie et de Médecine, il était le chef du service des soins intensifs, et du centre des Brûlés du CHUV. Avant cela, il avait été directeur médical du Centre Hospitalier du centre du Valais pendant 6 ans. Il remplace donc Pierre-François Leyvraz, qui a pris sa retraite fin 2019 après 11 ans à la tête de l’institution.

Le labo de l'UNIL

Des cours en réalité virtuelle. Il y avait déjà les apprentis médecins qui s’entraînaient virtuellement à leur future pratique. Voici que les étudiants en lettres vont, à leur tour, enfiler un casque de réalité virtuelle à des fins pédagogiques. C’est le projet d’Estelle Doudet, professeure de littérature, qui vient d’ailleurs de recevoir un prix du Fonds d’Innovation Pédagogique de l’UNIL. L’idée est de transposer des dispositifs déjà utilisés dans la recherche, comme dans le projet Collart-Palmyre, afin d’immerger les étudiants dans d’autres environnements. Découvrir une architecture antique, échanger avec des avatars pour l’apprentissage des langues ou rencontrer les personnages de Marcel Proust pour se familiariser avec son œuvre: sortir le nez des livres et apprendre par les sens.

Descente aux Enfers. C’est un motif récurrent de la littérature et des mythes: le héros explore le monde souterrain pour faire avancer sa quête, tel Hercule ou Orphée. Ça a même un nom, la catabase. Un ouvrage collectif codirigé par Rachel Falconer, de la Section d’Anglais, s’intéresse justement aux lien entre la catabase et les thèmes de la récupération des souvenirs, de la commémoration du passé, et de la mémoire culturelle. L’analyse porte sur la littérature antique, de Homère à Lucrèce, et sa réception du XIXème au XXIème siècle.

Nicolas Bouvier à la recherche des images. On connaît bien Nicolas Bouvier le voyageur, auteur entre autre de «L’Usage du monde» en 1963. Moins connue est son activité d’iconographe, de chercheur d’images dans les bibliothèques et les musées. Olivier Lugon, de la Section d’histoire et esthétique du cinéma, dédie un ouvrage à ce pan d’activité du voyageur suisse. Retracer le développement de l’iconographie, à une époque où la recherche d’images était bien plus complexe qu’aujourd’hui, fait partie d’un projet du Centre des sciences historiques et de la culture de l’UNIL.

Dans les coulisses

eSpace Arlaud. Des universitaires qui commentent une partie de jeu vidéo ? Oui, c’est très sérieux, et ça se passe à l’Espace Arlaud à la Riponne, qui s’est mué en un «eSpace» le temps des JOJ. Jusqu’au 22 janvier s’y déroule «Lausanne en jeux», une exposition dédiée aux jeux vidéos. Coordonnée par le doctorant David Javet, également cofondateur de l’UNIL Gamelab, la manifestation compte aussi des conférences et des spectacles. Ce week-end, vous pourrez encore profiter de ces étonnantes parties commentées, qui visent à replacer un jeu dans son contexte politique, social et artistique, ou assister aux ateliers pour comprendre comment est codé un jeu vidéo, animés par Isaac Pante.

Hack the hacker. Que faire si votre organisation est victime d’un pirate informatique? C’est pour sensibiliser le personnel de l’UNIL aux questions de sécurité que le Centre informatique propose un nouveau cours, conçu comme une «escape room». Pour sortir de la pièce, il ne faut pas résoudre une énigme, mais déjouer en équipe une attaque de «rançongiciel», et sauver les précieuses données de son organisation…

Simonetta fait du saut à ski. Virtuellement, s’entend. Car la semaine dernière s’ouvrait au public le pavillon «Health for Performance», comme vous l’expliquait Marwan ce lundi. Grâce à un scanner 3D, les sportifs en herbe se créent un avatar numérique. Des tests physiques «connectés» permettent ensuite d’enrichir l’avatar d’informations sur ses capacités sportives, et de prodiguer des conseils. L’un de ces tests est un simulateur de saut à ski, permettant de tester la coordination et l’équilibre. Un passage obligé pour la présidente.

Adrien Miqueu est doctorant en histoire des sciences à l’UNIL. Malgré son master de physique à l’EPFL, il a préféré être aussi journaliste scientifique et dessinateur de BD. Vous pouvez lui écrire ici.